Sivens avant la mort de Rémi Fraisse

(…) Tout cela parce qu’ils sont incapables de justifier publiquement le projet, si ce n’est répéter inlassablement ce que dit le Campagne d’aménagement des coteaux de Gascogne qui a réalisé les études justifiant ce projet, qui a assuré la maîtrise d’ouvrage, assure actuellement la maîtrise d’œuvre et compte exploiter l’ouvrage et vendre conseil et matériel d’irrigation aux agriculteurs. À part ça, la CACG n’est pas juge et partie ; circulez il n’y a rien à voir.
Tout cela parce qu’ils sont incapables d’apporter des réponses aux questions qui découlent des analyses argumentées et fondées sur la connaissance des dossiers, élaborées par le collectif Sauvegarde de la zone humide du Testet. Par son attitude de refus du dialogue, il a créé un climat de guerre civile avec la constitution de milices armées, cherchant à ratonner les zadistes.
(…)
Une mobilisation exceptionnelle de forces de police et de gendarmerie. Entre 200 et 300 gendarmes mobiles du lundi au vendredi depuis le 1er septembre. Une violence policière qui va crescendo de jour en jour : flashball, grenades lacrymogènes lancées en tir tendu (pour faire mal), dégradation, destruction d’affaires personnelles, matraquages, humiliations et ce, face à des personnes désarmées ayant pour unique motivation la défense du bien commun, commun à toutes les formes de vie.
(…)
Contrairement à ce que déclare le président du CG81, toutes les procédures juridiques ne sont pas épuisées. (…)
Trois recours sur le fond sont en cours et ne seraient jugés qu’après la construction du barrage si les opposants n’arrivaient pas à l’empêcher. (…)
Qu’attendent donc le CG81 et son président pour accéder à la demande de moratoire et de débat public contradictoire ?
Que ce soit l’émeute ? Il cherche à pousser les gens à la violence ? Il attend qu’il y ait des blessés graves ?
Pourquoi un tel acharnement à refuser le débat sur le fond ? (…)
Au lieu d’écouter les arguments des citoyens, l’exercice de leur droit et de leur devoir d’alerte, au lieu d’étudier ces arguments et de dialoguer avec les citoyens, sur les analyses qui montrent l’absurdité de ce projet et les alternatives possibles, ils font corps pour soutenir la CACG, la société qui cherche à imposer ce barrage depuis plus de 30 ans !

Extraits d’un article écrit avant la mort de Rémi Fraisse et paru dans Les Zindigné(e)s d’octobre 2014.

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