Pourquoi vous devriez vous informer autrement ? La réponse dans cette vidéo.
Impôts et cotisations, ne pas mélanger !
Le discours ambiant est à la confusion. Le mélange est savamment entretenu entre impôts et cotisations. Il faut donc clarifier. La dette qui provient des déficits accumulés chaque année, c’est la dette du budget de l’Êtat. Un budget dont les recettes doivent augmenter avec une fiscalité progressive. Il ne faut pas moins d’impôts, il faut mieux d’impôts. Les plus faibles contribuent beaucoup – et même beaucoup trop ! – avec les impôts indirects, et en particulier la TVA. Les plus riches ont à leur service trop de niches fiscales, trop de systèmes d’optimisation fiscale pour payer moins d’impôts qu’ils le devraient. Il faut corriger cela. La protection sociale relève d’un autre budget avec des cotisations, qui sont des recettes pré-affectées. Et le déficit de la Sécurité sociale ou des retraites, c’est rien ou presque à côté de celui de l’État. Et surtout, ces budgets sont séparés ! Avec un emploi des seniors amélioré jusqu’à 60 ans et une égalité salariale entre les femmes et les hommes, il est facile de combler le déficit. Le flou entretenu et la confusion n’ont qu’un objectif : sortir la protection sociale de son budget séparé, soit pour l’étatiser, soit pour permettre aux assureurs et aux banquiers d’accéder au marché des retraites et de la santé.
NON A LA CAPITALISATION !
On ne peut pas jouer au Monopoly, à la Bourse ou avec les marchés financiers pour financer la retraite ou la santé. Ce serait le risque de ne rien garantir du tout. Non à la capitalisation, oui à la solidarité entre générations. A partir du travail des actifs, il est juste de prélever une part des richesses produites pour les affecter à la santé des futurs malades ou à la retraite des futurs retraités. C’est un cercle vertueux. Notre projet, proche en cela des principales confédérations et fédérations syndicales, c’est le « 100 % Sécu », financé par des cotisations, c’est-à-dire par les salaires. La bataille est idéologique tout autant qu’elle repose sur des propositions précises de recettes nouvelles, en augmentant les cotisations – quitte à discuter d’aides pour les petites entreprises étouffées par les frais bancaires ou les contrats imposés par les plus grosses.
Ouvrons le débat ! Renforçons le rapport de force en nous appuyant sur la Sécu, les cotisations, le partage des richesses. Et notre protection sociale vivra.
Article dans « Démocratie et socialisme » d’avril 2025, le mensuel de la Gauche Démocratique et sociale.