Pourquoi vous devriez vous informer autrement ? La réponse dans cette vidéo.
Le PS doit-il fusionner avec l’UMP ?
La langue française, dans sa version académique comme dans les fortes images de sa variante argotique, dispose de tout le vocabulaire nécessaire pour qualifier la défaite historique du PS au premier tour de ces élections municipales, où les gagnants sont, dans l’ordre : l’abstention, le Front national et la droite classique.
Sans compter bon nombre de repris de justice, voyous en col blanc et gibiers de potence divers, dont les scores remarquables témoignent de ce que les chances d’un Sarkozy au jeu de bonneteau électoral restent bien intactes pour l’avenir.
Donc une claque pour ceux que, du fait d’une paresseuse habitude, on persiste à appeler « la gauche », « les socialistes » — comme si ces gens-là avaient quoi que ce soit à voir avec les grands anciens du mouvement ouvrier.
Les maires PS encore un peu honnêtes et dévoués qui subsistent ça et là dans le paysage peuvent remercier MM. Hollande et Ayrault pour leur politique d’austérité, leurs mensonges et trahisons diverses dans à peu près tous les domaines, leur mépris affiché, sous des airs bonasses, des classes populaires. Ils leur doivent leur défaite, acquise ou annoncée, et pour ceux qui sauvent quand même leur écharpe, un affaiblissement notable : mais après tout, même ceux-là n’ont que ce qu’ils méritent, puisqu’ils ont soutenu la politique des sus-nommés.
Défaite « au premier tour », dis-je : car nous savons d’expérience que le second corrige parfois la tendance première. Nous verrons.
Pour ma part, j’invite à la confirmer sans céder à tous les chantages que nous allons entendre s’exprimer d’ici dimanche prochain, à commencer par l’usage immodéré du croquemitaine FN.
Pas de rémission pour le PS ! Pas d’alliance avec lui ! Que chacun persiste dans son être : l’abstention pour les abstentionnistes et le vote à gauche (la vraie) partout où il reste possible.
Un article de Bernard Langlois sur le site Politis le 24 mars 2014.