Pourquoi vous devriez vous informer autrement ? La réponse dans cette vidéo.
Aides à la presse
Les pouvoirs publics soutiennent la presse ? Oui, massivement, mais seulement quand elle appartient à des grands patrons et/ou que les médias aidés les brossent dans le sens du poil ! Le Ravi, le journal d’enquête et de satire en Provence-Alpes-Côte d’Azur, critique envers tous les pouvoirs et n’appartenant qu’à ses lecteurs, se fait taper au portefeuille par des élus qui, la main sur le cœur, multiplient les déclarations d’amour pour la liberté d’expression, le pluralisme ou le droit à la satire. Et ce n’est pas le seul…
Pour la première fois en 18 ans, Le Ravi et l’association qui l’édite en menant des projets de journalisme participatif ou d’éducation aux médias et au dessin de presse, n’ont été soutenus en 2021 par aucune grande collectivité locale. Elles investissent toutes pourtant chaque année des millions dans la presse en y communiquant ou en y finançant des partenariats. Pour dénoncer cette hypocrisie et réclamer une autre politique publique de financement des médias en 2022, signez notre pétition !
Où qu’elle crèche, en région comme à Paris, la presse a le compte en banque bien serré. Fermeture des kiosques, baisse du nombre de lecteurs acceptant de payer pour de l’information, concentration sans précédent des médias dans les mains de capitaines d’industrie qui achètent avant tout de l’influence, pressions des géants du marché numérique…
Et les pouvoirs publics attribuent ces aides souvent de manière discrétionnaire, sans transparence sur leurs bénéficiaires ni sur les critères d’attribution.
Les plus grands groupes, aux mains d’une poignée de milliardaires comme ceux qui se disputent La Provence, captent l’essentiel des aides à la presse. Ils les dévoient parfois en utilisant cet argent pour réduire les effectifs de leurs rédactions, rendant le travail de leurs journalistes encore plus difficile.
Défendant des intérêts privés, ces groupes poussent des thèmes en avant, en occultent ou en minimisent d’autres, conduisant à un déni massif de démocratie. Des médias qui appartiennent à des industriels, dépendant de la commande publique et, pour certains comme Boloré ou Dassault, poussant un agenda politique clair : à (l’extrême) droite toute !
Contre cette marée montante de désinformation, les médias libres qui n’appartiennent pas à un milliardaire mais à leurs journalistes et leurs lecteurs, rament à la cuillère, envers et contre tout. A Paris comme en région, avec chacun leur ligne éditoriale et leur modèle économique, mais une même obsession : fournir au lecteur une information libre, contradictoire et de qualité (Cf l’appel « Ouvrez les fenêtres, lisez la presse indépendante« ).
Extrait d’un article dans le mensuel Le ravi de février 2022.