Les personnes handicapées en France
L’étude Handicaps, incapacités, dépendance de l’Insee (publiée en octobre 2002) révèle que plus d’un quart des français souffre d’une incapacité, d’une limitation d’activité ou d’un handicap.
La moitié de ces 12 millions d’individus, correspond à des «incapacités isolées et mineures».
- 1,7 million de personnes souffrent d’une déficience visuelle :
- 560 000 malvoyants légers ;
- 932 000 malvoyants moyens ;
- 207 000 malvoyants profonds, dont environ 61 000 aveugles complets.
30 % des déficients visuels souffrent d’un polyhandicap.
61 % des déficients visuels sont des personnes âgées de plus de 60 ans.
15 % des aveugles ont appris le braille, 10 % l’utilisent pour la lecture et 10 % pour l’écriture également. L’apprentissage du braille est plus rare chez les malvoyants profonds (3 % environ) et les malvoyants moyens (1 % environ).
Une enquête INSEE de 2007 confirme les chiffres de 2002 : 24 % de la population active peut être considérée comme handicapée, dont la moitié souffre de pluri-handicap.
- Handicap moteur : 2,3 millions
- Handicap auditif : 5,2 millions
- Handicap visuel : 1,7 millions
- Handicap intellectuel : 0,7 million
Ces chiffres sont comparables à ceux d’autres pays occidentaux.
Une étude récente (https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/panoramas-de-la-drees/le-handicap-en-chiffres-edition-2023 ) donne les chiffres suivants : 6,8 millions (13 %) de personnes de 15 ans ou plus vivant à leur domicile déclarent avoir au moins une limitation sévère dans une fonction physique, sensorielle ou cognitive et 3,4 millions (6 %) déclarent être fortement restreintes dans des activités habituelles, en raison d’un problème de santé.

L’accès à l’information des personnes handicapées
Les personnes concernées par l’accessibilité
Pour que certaines personnes en situation de handicap puissent utiliser un ordinateur et accéder à l’information dématérialisée, notamment via internet, des aides techniques existent :
- Aides techniques logicielles : lecteurs d’écran (Jaws, Window-Eyes), synthèse vocale, logiciels d’agrandissement (ZoomText)
- Aides techniques matérielles : souris adaptée, clavier adapté, trackball / joystick, tablettes tactiles, micro, plage Braille.


Malgré ces aides techniques, il faut garder à l’esprit que pour plusieurs situations de handicap (non-voyants et mal-voyants notamment), l’accès à l’information d’une page web se fait de manière séquentielle et sans aucune indication visuelle permettant d’apprécier la structuration globale de la page et l’importance relative d’une information par rapport à une autre.
Plus globalement, il est important de comprendre que l’accessibilité numérique ne concerne pas les seuls non-voyants. Sont concernés :
- Tous les handicaps (troubles de la vision, de la motricité, de l’audition et troubles cognitifs).
- Le vieillissement, qui est l’installation, à la fois progressive et par à-coups, d’un polyhandicap visuel, auditif, moteur et cognitif.
- La dyslexie, l’illettrisme, la maîtrise de la langue ou de l’orthographe.
- Mais aussi l’interopérabilité technique (Windows, Mac, Internet Explorer, Mozilla, téléphones portables…).
Le but est donc de rendre accessible internet à tous les utilisateurs quel que soit leur incapacité. Cette incapacité peut d’ailleurs être temporaire et concerner chacun d’entre nous.
Enfin, l’accessibilité numérique profite à tous car au-delà des différents handicaps décrits ci-dessus, toutes les personnes, internautes ou intranautes, apprécient une présentation claire et homogène, des procédures simples et intuitives, du contenu judicieusement structuré et donc facile à consulter. Autrement dit, tous recherchent ou apprécient l’ergonomie ; l’ergonomie web partageant beaucoup de principes et de règles avec l’accessibilité.
Les obstacles à l’accessibilité
Pour les personnes en situation de handicap visuel, les difficultés rencontrées sont :
- Images et vidéo sans équivalent textuel.
- Navigation exclusive à la souris.
- Contrastes des couleurs insuffisants.
- Pas d’information sur la structure de la page et de son contenu.
- Pages trop longues.
Pour les personnes en situation de handicap auditif, les difficultés rencontrées sont :
- son
- Vidéo sans sous-titres
- Lecteurs multimédia qui ne permettent pas la modification du volume
- Pages trop longues et/ou insuffisamment structurées.
Pour les personnes en situation de handicap moteur, les difficultés rencontrées sont :
- Navigation exclusive à la souris
- Pages trop longues et/ou insuffisamment structurées
- Contraste des couleurs insuffisant
- Contenu dynamique
Pour les personnes en situation de handicap cognitif, les difficultés rencontrées sont :
- Absence de navigation cohérente ou d’un moteur de recherche
- Pages trop longues
- Défilement ou animation graphique
- Pop up (ouverture de nouvelle fenêtre)
- Langage et ergonomie pas assez simples